Membre de la Conférence des OING du Conseil de l’Europe.

L’ Union africaine, un avenir pour la paix en Libye

A l’occasion du colloque organisé mardi 26 septembre à la Maison de l’Amérique Latine par l’Institut Robert Schuman pour l’Europe, l’Institut Prospective et Sécurité en Europe ainsi que le Club Géopolitique, l’avenir de la Lybie a été au cœur des débats entre les différents intervenants et experts.

Depuis la révolution du printemps arabe de 2011 et la mort du Colonel Kadhafi, la Libye est en proie à un terrible chaos orchestré par des chefs de milices criminelles et des terroristes liés à l’EI, qui pillent le pays, brisent hommes, femmes et enfants et violent sans limite les droits les plus fondamentaux. La crise libyenne est aujourd’hui perceptible en Occident par l’arrivée de milliers d’êtres humains qui fuient une situation insoutenable. Face à cette tragédie, la communauté internationale n’a pourtant répondu jusque-là que par un silence assourdissant.

Deux tables rondes ont permis un dialogue constructif autour de points essentiels à la réflexion, tels que le rôle de l’Union Africaine dans ce conflit ou encore le positionnement de la France d’hier comme d’aujourd’hui vis-à- vis du pays, avec inévitablement la question de l’accueil très contesté du Colonel Kadhafi par le gouvernement français en 2007.

La 1 ère table ronde sur le thème de la place de l’Union Africaine dans la résolution de la crise libyenne,a réuni M. Breni, Président du Haut Conseil des tribus et villes de Libye, Mme Bravin, Journaliste et auteure de « Khadafi, vie et mort d’un dictateur », M. Kouyate, Ex Premier Ministre de Guinée, M.Boni, Ancien Président du Bénin, Mme O, Députée LREM de la 16 ème circonscription de Paris et M.Abbou, Ancien Ministre Algérien de la Communication et de la Culture.

La 2 nde a permis une discussion autour de la concorde civile libyenne, le retour des déplacés sur leursterres et la question des migrants africains se trouvant pris au piège sur le sol libyen. Sont  intervenus Mme Benguigui, Présidente de l’IRSE, M. Henry, Directeur Général de France Terre d’Asile, M. Camara, Président de Forim, M. Abbou, M. Bencheikh, Président de la Conférence Mondiale des Religions pour la Paix, Mme André, Sénatrice.

Grande oubliée des manifestations internationales alors qu’elle devrait en être le partenaire privilégié, aussi bien pour la résolution du conflit que pour la prévention des conflits qui menacent la paix sur le continent africain, tous les regards se sont posés cette fois-ci sur l’Union Africaine et les espoirs avec. L’Histoire l’ayant démontré plus d’une fois : chasser les démons auxquels la Libye fait face depuis tant d’années est une problématique complexe, mondiale et globale et qui, comme tout problème, ne saura être réglée par l’indifférence générale.